Nous sommes tous sujets aux biais cognitifs, ces schémas de pensée trompeurs qui peuvent altérer notre jugement. Biais de mémoire ou sensoriels, plus de 250 biais cognitifs ont été recensés. Ils influencent nos choix quotidiens en apportant une forme de dysfonctionnement du raisonnement, mais le plus souvent de façon inconsciente.
En général, un individu n’a pas conscience de ses biais personnels, même en connaissant l’existence de ces travers : on parle d’effet de compensation morale quand connaître les biais nous laisse penser qu’ils ne nous concernent pas.
Dans ce contexte, le collectif peut apporter une forme de réponse et lisser les dissonances. Le fait d’encourager le collectif dans un processus de recrutement permet par exemple de limiter les biais, sous réserve que chaque étape soit clarifiée en amont (précisions de la fiche de poste, structuration des entretiens, mise en situation, etc.) et que les parties prenantes ne s’influencent pas les unes les autres (oui, connaître le candidat préféré de son collègue avant un entretien influencera toujours une décision, même de façon inconsciente…).